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Intoxication à l’éthylène glycol : un risque surtout en hiver

Intoxication à l’éthylène glycol : un risque surtout en hiver

Mis à jour le 08/07/2021 à 12:12
Publié le 08/02/2021 à 18:58

L'éthylène glycol ou antigel se présente sous forme d'un liquide incolore et inodore de saveur sucrée à la consistance d'un sirop. Il est surtout utilisé comme antigel dans les liquides de refroidissement pour véhicules, radiateurs ou appareils de climatisation.

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éthylène glycol


Après métabolisation par le foie, il dégage des composés toxiques, principalement pour le cœur, les poumons et les reins.

En médecine vétérinaire, les cas d’intoxications sont majoritairement accidentels et observés essentiellement chez le chien principalement puis le chat, attirés par la saveur sucrée et douce du produit.

Pic en hiver

Les intoxications connaissent un pic en hiver.

Le CNITV* de Lyon recense entre 20 et 40 cas par an, 80 % chez les chiens et 20 % environ chez les chats.

L’ingestion d’une tasse à café (100 ml) d’un produit composé à 50 % d’éthylène glycol peut tuer un chien de 10 kg, tandis que 15 ml (l’équivalent d’une cuillérée à soupe) peut tuer un chat de 5 kg. Les symptômes apparaissent entre 30 minutes et 5 heures après l’ingestion : troubles digestifs et souvent troubles nerveux, comme si l’animal était en état d’ébriété. Un état comateux et des convulsions sont le stade suivant puis des troubles cardiaques et pulmonaires peuvent survenir.

Sans traitement ou lors d’insuffisance rénale aiguë l’issue est fatale.

Consulter en urgence

Toute ingestion ou suspicion d’ingestion de ce produit par un chien ou un chat doit amener à consulter un vétérinaire en urgence. Il hospitalisera l’animal pour tenter d’éliminer le toxique et mettre en place un traitement symptomatique.

Le pronostic est favorable si l’animal est pris en charge dans les 6 heures qui suivent l’ingestion. Il est réservé quand une insuffisance rénale s’est installée car elle est très rarement réversible.

Un antidote est utilisé en médecine humaine mais n’est pas accessible aux vétérinaires.

La prévention passe par la surveillance des animaux et la mise hors de leur portée des bidons contenant des liquides de refroidissement, des lave-glaces, des liquides de freins.

*CNITV : Centre national d’Informations toxicologiques vétérinaires.

 

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