La coprophagie, terme qui désigne l’ingestion de fèces, est un trouble du comportement alimentaire généralement très mal vécu par les propriétaires. Pourtant, cela est relativement fréquent chez le chien. Dans certains cas, ce comportement peut cependant virer au pathologique et il importe de le traiter. La coprophagie est un trouble qui s’observe plus souvent en collectivités canines et qui consiste pour un chien à ingérer ses propres excréments (autocoprophagie) ou ceux de ses congénères (coprophagie intraspécifique), voire ceux d’autres animaux (coprophagie interspécifique) (déjections dans la caisse du chat par exemple, crottin de cheval).

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Normale chez le chiot

Lorsque la coprophagie concerne les excréments d’espèces différentes, essentiellement chats et herbivores, elle n’est pas considérée comme un trouble du comportement alimentaire, les chiens étant attirés par les éléments nutritifs particuliers de ces fèces (protéines chez le chat, vitamines B, acides gras volatiles chez les herbivores). Dans certains contextes, la coprophagie est également normale, comme, par exemple, lorsqu’elle concerne la chienne qui ingère les déjections de ses chiots pour maintenir la propreté du nid. Le chiot ingère lui aussi des excréments lors de sa phase d’exploration orale de son environnement, soit jusqu’à 6 mois environ.

Si cette attitude persiste ou réapparaît à l’âge adulte, elle est alors considérée comme un trouble du comportement alimentaire, aux conséquences sanitaires faibles mais qui peut impacter la relation entre le chien et son propriétaire. Il importe donc d’en informer son vétérinaire qui proposera des solutions correctrices appropriées.

Parasitisme intestinal

Certains problèmes médicaux comme du parasitisme intestinal, mais aussi certaines affections (gastrite chronique, affections gastro-intestinales…), peuvent générer de la coprophagie. Le traitement de la cause spécifique fera alors disparaître ce comportement. D’autres causes peuvent favoriser le maintien de nutriments pas ou peu digérés dans les fèces, les rendant ainsi « appétents », et notamment tout ce qui concerne l’alimentation : mauvaise digestibilité de l’aliment, suralimentation, sous-alimentation... Mais, le plus souvent, la coprophagie est liée à un problème de comportement. Il peut témoigner d’un mal-être du chien et particulièrement d’un état anxieux. Prendre en charge la cause de ce stress permettra de réduire à néant la coprophagie.

Face à ce comportement indésirable, les moyens d’action sont donc à la fois sanitaires, médicaux et comportementaux. En revanche, la solution ne passe pas par la punition, qui ne fera qu’exacerber le potentiel état anxieux du chien.

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