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Alimentations non conventionnelles : à raisonner

Alimentations non conventionnelles : à raisonner

Mis à jour le 02/07/2021 à 15:47
Publié le 22/03/2021 à 14:51

Pour des raisons éthiques, environnementales, par défiance vis-à-vis des aliments industriels ou tout simplement pour adhérer à un effet de mode, les propriétaires sont de plus en plus nombreux à plébisciter du petfood qui se positionne en opposition avec les options traditionnelles (croquettes et boîtes).

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alimentations non conventionnelles barf

 

​​​​​​​Trois tendances sont particulièrement mises en avant dernièrement : le Barf, le sans céréales (Grain Free) et le végan.

Risque bactérien

Le Barf, acronyme de Biologicaly Appropriate Raw Food, comprend une déclinaison qui est la distribution de rations à base de viandes crues : RMBDs pour Raw-Meat Based Diets.

Pour formuler ce type de ration, les propriétaires cherchent majoritairement les informations sur Internet.

La communauté scientifique vétérinaire déconseille pourtant une ration si la viande n’est pas cuite en raison de différents risques : risque bactérien (contamination des aliments crus par des bactéries qui ne pourront être détruites par la cuisson), déséquilibre nutritionnel (carence en certaines vitamines ou minéraux), risque lié à l’ingestion quotidienne d’os (constipation, diarrhée, fracture dentaire) et quelques cas rapportés d’hyperthyroïdie alimentaire.

Pour autant, ces régimes crus présentent aussi des intérêts : ils sont généralement plus digestibles, permettent de sélectionner la qualité et l’origine des ingrédients, sont favorables pour la santé bucco-dentaire, leur taux d’humidité est élevé, ils sont plus satiétogènes (volume et plus grande résistance à la mastication).

En concertation avec son vétérinaire

Choisir ce type de ration doit donc se faire en concertation avec son vétérinaire qui pourra conseiller un complément minéral et vitaminique adapté pour prévenir les carences et dans le respect de règles d’hygiène strictes pour prévenir les contaminations bactériennes.

Autre tendance à la mode, le « sans céréales ». Cette spécificité n’est pas synonyme de sans glucides mais signifie que l’amidon de céréales a été substitué par une autre source d’amidon (pois, pomme de terre, lentille...).

L’absence de gluten n’est par ailleurs pas un argument majeur dans l’alimentation des carnivores domestiques chez lesquels aucune réaction de type gluten-like n’a été démontrée.

Plus problématique, le régime vegan n’est pas adapté à tous les animaux et ne convient pas aux chats qui sont des carnivores stricts (ils sont incapables de synthétiser certains acides aminés qui doivent donc leur être apportés par l’alimentation) et ont besoin d’être nourris avec des protéines d’origine animale.

 

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