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Conseils

Maladies canines : c’est aussi une histoire de race

Maladies canines : c’est aussi une histoire de race

Santé

Les races canines ne sont pas toutes égales devant les maladies. Cette situation est liée en partie à leurs modalités de sélection.

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berger allemand foret

 

Initialement, les quelques 400 races de chiens existantes ont fait l’objet d’une sélection par l’Homme dans un but utilitaire. Ce dernier souhaitait concevoir un chien capable d’effectuer une tâche donnée : conduite des troupeaux, garde, chasse… Pour fixer les caractéristiques physiques et comportementales permettant aux chiens d’effectuer ces différentes missions, les éleveurs ont dû recourir à la consanguinité. Ils ont donc fait appel plusieurs fois aux mêmes étalons dès lors qu’ils présentaient toutes les caractéristiques requises.

 

Maladies génétiques

Quand les éleveurs se sont intéressés à l’esthétique plutôt qu’aux fonctions, la sélection a, là encore, eu tendance à avoir recours aux mêmes reproducteurs particulièrement « beaux ». Ces modalités de sélection sont responsables de l’apparition de certaines maladies génétiques au sein des races, certaines étant même spécifiques à une race donnée. En effet, si un étalon particulièrement utilisé était atteint d’une tare génétique, elle a été transmise à toute sa descendance et a « contaminé » la race.

Un exemple connu est celui de la dysplasie de la hanche, qui touche particulièrement le berger allemand. A l’époque, les éleveurs voulait un chien dont la croupe était abaissée par rapport au reste du corps. Il en va de même pour les chiens brachycéphales (au crâne aplati et élargi, à la face écrasée et au nez court) dont les races sont significativement plus malades que les autres.

Selon une étude (Canine Medicine and Genetics) publiée le 2 décembre dernier, les races de petit format moins consanguines sont en meilleure santé que les races de plus grand format plus consanguines.

            

Machine arrière

Aujourd’hui, la cynophilie fait machine arrière et le choix des reproducteurs est conduit de façon à éliminer les tares génétiques. Des tests génétiques de dépistage existent pour un grand nombre de maladies et permettent aux éleveurs de raisonner les accouplements de leurs reproducteurs pour éviter l’apparition d’une maladie génétique donnée chez les chiots. Le recours à la consanguinité rapprochée est également proscrit.

 

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