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Covid-19 : pas de risques particuliers venant des chiens et des chats selon l’Anses

Covid-19 : pas de risques particuliers venant des chiens et des chats selon l’Anses

Mis à jour le 08/07/2021 à 14:31
Publié le 07/04/2020 à 18:52

Les vétérinaires sont les interlocuteurs privilégiés de propriétaires angoissés par la situation sanitaire actuelle et qui s’interrogent sur les risques inhérents aux animaux de compagnie. L’Anses* a apporté une réponse.

 

​​​​​​​​​​​​​​coronavirus animaux

 

Covid-19, chiens et chats : l'Anses saisie en urgence

Saisie d’urgence, le 2 mars, par la Direction générale de l’alimentation, sur le risque de transmission de la maladie Covid-19 par l'intermédiaire d'animaux domestiques ou d'aliments contaminés, l'Anses* a rendu, sept jours plus tard, un rapport qui conclut que, à la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n'existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d'élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2 à l'origine du Covid-19.

Covid-19 : une transmission principalement interhumaine

Depuis son émergence, en décembre 2019, en Chine, les connaissances acquises sur le coronavirus SARS CoV-2, responsable de la maladie Covid-19, montrent que la voie principale de transmission de l'agent infectieux est interhumaine. La contamination s'effectue par contact entre les personnes ou à travers l'inhalation de gouttelettes infectieuses émises par les patients lors d'éternuements ou de toux.

Concernant une éventuelle transmission du virus par des animaux d'élevage et des animaux domestiques, le groupe d'experts formule trois conclusions principales.

Tout d'abord, dans le contexte actuel et au vu des informations disponibles publiées, le passage du SARS-CoV-2 de l'être humain vers une autre espèce animale semble actuellement peu probable.

Les experts rappellent toutefois que, par sa structure génétique, le virus SARS-CoV-2 semble effectivement avoir pour source initiale un animal. Il provient probablement d'une espèce de chauve-souris avec ou sans intervention d'un hôte intermédiaire.

Contamination passive de l’animal

Deuxième conclusion, même si le récepteur cellulaire par lequel le virus SARS-CoV-2 se lie pour entrer dans les cellules est identifié chez des espèces animales domestiques et semble capable d'interagir avec le virus humain, les experts rappellent que la présence du récepteur n'est pas une condition suffisante pour permettre l'infection de ces animaux.

Enfin, troisième conclusion, si le génome du virus a été détecté dans les cavités nasales et orales d'un chien au contact d'un patient infecté à Hong Kong, la détection du génome n’est pas une preuve suffisante pour conclure à une infection de l’animal.

Une contamination passive n’est pas, en effet, à exclure, indiquent les experts, notamment du fait de la survie possible du virus sur une muqueuse humide sans nécessairement s’y répliquer.

Au vu de ces éléments, ils soulignent « la nécessité d’investiguer de façon plus approfondie ce cas en réalisant des analyses supplémentaires et de poursuivre la communication des résultats au fur et à mesure de leur réalisation ». Pour en savoir plus 

* Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

 

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